Pays aux mille couleurs

Birmanie

"Voici la Birmanie, un pays différent de tous ceux que tu connais (...)"

Kipling avait vu juste, la Birmanie, devenue aujourd’hui le Myanmar, est bien différente des autres pays du sud-est asiatique. Tout entier dédié à Bouddha, nul pays n’a construit autant de pagodes que le Myanmar. Il n’est pas une colline, une forêt, un hameau qui n’abrite un édifice proclamant l’existence de Bouddha. Omniprésent, il est le maître spirituel et bienveillant, il est le phaya, le seigneur.

A Yangon, le dôme doré de la Reine des payas, la Shwedagon, la « merveille étincelante » comme l’a décrite Kipling, irradie la ville de sa lumière au soleil couchant alors que dans la plaine de Bagan des milliers de pagodes se dressent vers le ciel.

Sur les rives du majestueux fleuve Irrawwady, l’ancienne cité royale de Mandalay, aujourd’hui capitale culturelle et religieuse du pays abrite une multitude de monastères qui hébergent plus de la moitié des moines du pays. La tradition artisanale y reste vivace : ici, on bat les feuilles d’or, on sculpte le marbre, le teck et on brode les tentures. On y a aussi longtemps raillé la dictature, par le biais de spectacles de marionnettes, une tradition séculaire de la région.

Plus à l’est, les montagnes de l’état Shan dissimulent un véritable joyau, le lac Inle. Jardins flottants et villages lacustres parsèment ce lac peu profond, sur lequel les Inthas, équilibristes sur leurs frêles embarcations, pratiquent toujours la pêche traditionnelle à l’ombre des pagodes effilées, typiques du pays Shan.

Aux confins du pays, sur les contreforts de l’Himalaya, Putao est la porte d’entrée d’un territoire sauvage fait de grandes forêts et de rivières tumultueuses ou l’on croise encore des chercheurs d’or, un paradis pour les randonneurs.

Lorsqu’on longe la côte de l’état d’Arakan, on découvre d’abord la somptueuse baie de Ngapali qui déroule sa plage de sable immaculé le long du golfe du Bengale.

Au nord, non loin de la frontière du Bengladesh, Mrauk U, la cité des collines et ses temples-forteresses bouddhiques est une escale hors du temps qui se rejoint uniquement au rythme lent de la navigation.

Si le célèbre Mékong effleure la Birmanie sur 200 kilomètres, créant une frontière naturelle avec le Laos au cœur du fameux triangle d’or, le puissant fleuve Irrawaddi lui arrose le pays du nord au sud offrant l’un des plus beaux itinéraires de croisière fluviale d’Asie du Sud-Est. Kachin, Shan, Mon, Karen…

Les 135 ethnies qui composent le peuple birman en font sans nul doute l’un des plus attachants d’Asie, qui, après des décennies de réclusion sous le joug d’une dictature impitoyable, a soif de rencontres et de partage avec les voyageurs venus d’autres continents. Aujourd’hui, grâce au courage de son peuple et de son icône, Aung San Suu Kyi, apôtre de la non violence, le Myanmar semble avoir enfin pris le chemin des réformes et de la démocratie. Raison de plus pour découvrir sans attendre ce pays envoûtant, en passe d’écrire un nouveau chapitre de son histoire millénaire.

Votre expert

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Paul Kennes

Directeur & co-fondateur
Contact

Mon diplôme de photographe en poche, en 1982, je parcoure l’Asie pour le compte de grands magazines de reportages. Après quelques années sur les routes entre le Pakistan et l’Australie, et après avoir réalisé plusieurs reportages, je reviens en Europe et « atterris » en Suisse où je fais la rencontre de Nicolas Jaques et nous créons Horizons Nouveaux en 1993.
L’Inde reste mon coup de cœur incontestable, mais c’est sans compter sur tous les pays qui ont hérité de la culture indienne (Népal, Birmanie, Laos, Cambodge, Thaïlande, Indonésie, etc.), pays dans lesquels je me passionne pour les sites perdus rivalisant avec les hauts-lieux incontournables, les petits festivals authentiques, les rencontres insolites, mais aussi les petites adresses incontournables.
Après quelque trente années de va et vient entre la Suisse, le Moyen-Orient et l’Asie, j’ai mis le cap sur l’Afrique et l’Amérique du Sud, deux nouveaux coups de cœur qui me prendront, c’est certain, des décennies à découvrir. Ma passion pour les petites adresses secrètes a donc encore un bel avenir devant elle !

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Quand partir ?

Le pays connaît trois grandes saisons qui correspondent plus ou moins au traditionnel climat du sud-est asiatique.

La période douche et sèche : de mi-novembre à mi-février, les pluies quittent le pays. C’est la période idéale pour voyager en Birmanie, il y fait agréable, les nuits sont même froides en altitude, tandis que la journée, dans les plaines, souffle une légère brise. Le ciel est généralement le plus bleu de l’année.

Les périodes intermédiaires : ce sont les mois d’octobre et de mars. Elles ne rendent pas le voyage impossible, mais il se peut que l’on rencontre encore de la pluie en octobre, et les températures deviennent alors très élevées de mi-mars à mi-juin, en particulier à Bagan et à Mandalay.

 

 

Les avantages ? En octobre, les paysages sont encore très verdoyants. En mars, vous rencontrerez moins de visiteurs.

Ensuite, vient la saison de la mousson. Les pluies deviennent généralement très abondantes, des inondations peuvent rendre des routes difficiles d’accès, et les stations balnéaires sont fermées de début mai à fin septembre car le temps devient tempêtueux le long des côtes. Yangon et sa région sont les plus touchées par les averses et l’humidité. Il sera alors judicieux de passer plus de temps à Bagan et au Lac Inlé.

Une autre information utile ? Les montgolfières à Bagan n’opèrent pas entre avril et octobre.

Un pays comme aucun autre
en Asie du sud-est

Un secret encore bien gardé